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Paris 2024

La flamme olympique a pris la mer à bord du Belem

Le trois-mâts « le Belem », à bord duquel la flamme olympique a pris la mer samedi à destination de Marseille. (A. Mounic/L'Équipe)
Le trois-mâts « le Belem », à bord duquel la flamme olympique a pris la mer samedi à destination de Marseille. (A. Mounic/L'Équipe)

Parti du Pirée, en Grèce, samedi matin, le Belem a embarqué la flamme olympique pour une traversée d'une douzaine de jours sur la Méditerranée. Cap sur Marseille où l'arrivée est prévue le 8 mai.

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C'est dans une bonne odeur de sauce tomate à l'oignon que la flamme olympique a quitté la Grèce samedi matin, et entamé son périple méditerranéen. Tandis que les cuistots Victor Chevillotte et Jean Kouame Abonoua s'attelaient à préparer le premier repas du voyage pour les 64 personnes embarquées, Tony Estanguet contemplait le port du Pirée qui rétrécissait à vue d'oeil. Avant de regagner la terre en zodiac, le président du COJOP Paris 2024 a lâché en guise d'encouragement : « L'aventure commence ici. Je sais que la flamme est entre de bonnes mains. Bonne traversée ! »

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Pour les seize jeunes « éclaireurs » sélectionnés dans chaque région de France par la Caisse d'Épargne, mécène du mythique trois-mâts, il s'agit effectivement de l'épopée d'une vie. Certains d'entre eux, comme Hugo Girbal (21 ans), ont profité des derniers moments au large des côtes grecques pour attraper le réseau nécessaire afin d'envoyer quelques derniers messages aux proches.

À peine quelques instants plus tard, le jeune homme est déjà mis à contribution et tire de toutes ses forces sur les cordes pour hisser les premières voiles du grand voyage. En regardant ses mains, déjà calleuses, il lance dans un clin d'oeil : « T'as besoin de papier de verre ? » Pendant ce temps, les trois gardiens chargés de la protection de la flamme promènent la lanterne qui garde le feu sacré allumé à Olympie une dizaine de jours plus tôt.

Pas question d'être en retard à l'heure du casse-croûte

La flamme est attablée, au même titre que les personnes à bord, à l'heure du déjeuner. Un moment capital sur le Belem. « Ici, les journées s'organisent par rapport aux repas », assure le second capitaine, Léo De Courrèges. Bafouer cette règle élémentaire en se pointant en retard à l'heure du casse-croûte (11 heures et 19 heures pour les militaires et les journalistes, 12 heures et 20 heures pour l'équipage, les éclaireurs et leurs encadrants), c'est mettre en péril la bonne organisation générale.

En plus, « les marins adorent manger vite parce qu'ils sont fous de la sieste », s'amuse Aymeric Gibet, le commandant, après une matinée énergique, passée à saluer les nombreux responsables politiques qui ont passé quelques instants sur le pont, comme la Ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra.

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Exercice d'abandon de navire pour les jeunes matelots

Alors que le soleil du canal de Corinthe commençait à taper fort sur le navire, tout le monde s'est réuni en milieu d'après-midi pour le briefing général du commandant. Ce dernier a présenté son équipage et redit sa fierté d'assumer cette mission olympique inédite, avant de se tourner vers les « éclaireurs », tous âgés entre 17 et 25 ans : « On se sent privilégié de vous avoir à bord, vous allez vous trouver lors de ce voyage. »

Après un exercice « abandon du navire » coordonné par le second capitaine, les jeunes matelots sont repartis aux manoeuvres, pour trouver les repères qu'ils développeront tout au long des douze prochains jours, jusqu'à l'arrivée sur le Vieux-Port de Marseille, prévue le 8 mai. D'ici là, ils auront bien assez de temps pour se bâtir de jolies histoires à raconter.

publié le 27 avril 2024 à 18h59 mis à jour le 30 avril 2024 à 10h22
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