Si l'AS Monaco avait traversé le coeur de sa saison avec son enthousiasme de l'été 2023 et la solidité de son printemps 2024, symbolisée par l'ascension de Radoslaw Majecki, le PSG ne serait peut-être pas déjà si proche d'être champion.
Monaco avait commencé la saison comme un avion, il est en train de la finir comme un missile, mais cette équipe a été si souvent quelconque entre ces deux périodes que l'espoir un peu dingue d'aller taquiner le Paris-Saint-Germain sera resté un fantasme.
Dommage pour le suspense du Championnat car, sans Coupe d'Europe et avec un tel effectif, Monaco était le concurrent n° 1. Ce sera pour une prochaine fois, mais, en attendant, l'équipe d'Adi Hütter doit valider l'essentiel, son retour en Ligue des champions, six ans après sa dernière participation. Et sans passer par la case quatrième place.
Ses quatre victoires d'affilée contre Metz (5-2, le 30 mars), Rennes (1-0, le 7 avril), Brest (2-0, le 21 avril) et Lille (1-0, le 24 avril) - les trois dernières sans prendre de but, ce qui était impensable il y a encore deux mois - ont placé l'ASM en position idéale, d'autant que ses deux derniers matches à domicile l'opposeront à Clermont et Nantes.
Une « dream team » en route vers la C1 opposée à des miraculés
Malgré tout, les Monégasques n'ont pas le droit de perdre à Lyon, du moins c'est ainsi qu'ils le voient. Pour ne laisser aucun espoir à Brest et Lille de revenir, et pour ne pas jouer sous une pression maximale à la maison, où ils déjouent moins qu'avant mais toujours un peu. Il y a aussi comme un air de revanche dans ce match retour face à l'OL, qui l'avait emporté plutôt contre le cours du jeu, au stade Louis-II le 15 décembre (1-0), à une époque où l'on s'inquiétait pour le maintien des Lyonnais, sans imaginer un seul instant qu'une finale de Coupe de France et une septième place en L1 leur tendraient bientôt les bras.
Voilà, nous en sommes là. Monaco et sa dream team en route pour la Ligue des champions. Et les miraculés lyonnais avec la Ligue Europa Conférence en ligne de mire. Il s'agit tout simplement des deux meilleures équipes depuis deux mois. Monaco devra continuer à résister sans Wilfried Singo (suspendu), son meilleur défenseur de la saison, et à jouer sans Alexandre Golovine (cheville, saison terminée) mais le reste de l'armada sera là et c'est une promesse de spectacle.
Lyon a digéré la gifle du Parc des Princes (1-4, le 21 avril), il est maintenu en L1, c'est une performance à ne pas banaliser, a martelé Pierre Sage, son entraîneur, cette semaine et le reste ressemble à du bonus. Avec ou sans Nicolas Tagliafico ? C'est la seule question du jour. Elle importe peu quand on se souvient d'où reviennent les Gones.