Quasi en même temps, Mathieu Van der Poel et Tadej Pogacar sont passés devant les micros, vendredi, chacun dans leur hôtel de la campagne liégeoise. Mais les deux protagonistes attendus sur la Doyenne dimanche n'ont pas pu se croiser lors de la reconnaissance : le Néerlandais l'a séchée, préférant rester à l'abri et « recharger les batteries », lui qui manquait de jambes à l'Amstel dimanche dernier (22e).
Pogacar, au contraire, ne l'aurait surtout pas manquée. « J'aime toujours cette reco, je ne sais pas pourquoi, a expliqué le Slovène, qui s'est testé en attaquant à 300 mètres du sommet de la Redoute. C'est comme une tradition, alors pas d'exception. Tout le monde était là, a appuyé fort donc on n'a pas eu froid. »
« C'est le Monument que je préfère »
Tadej Pogacar
Vainqueur en 2021, le grand favori a répété son amour de Liège-Bastogne-Liège, sa seule sortie entre le Tour de Catalogne (terminé le 24 mars) et le Giro (départ le 4 mai). « C'est le Monument que je préfère, le premier que j'ai couru (18e en 2019) et je m'étais dit que je voulais le gagner. » Et si les événements « n'ont pas été en [sa] faveur ces deux dernières années » (absent en 2022 en raison d'un drame familial, chute et abandon en 2023), pour demain, son esprit est clair : « Je ne pense pas une seconde à perdre. »
D'autant que son rival numéro 1, Remco Evenepoel, sera absent (fracture d'une clavicule et d'une omoplate). « Il va me manquer, j'espérais me retrouver en tête à tête avec lui », soufflait Pogacar. Heureusement, il y aura Van der Poel. « J'ai hâte de courir à nouveau face à lui. Quand je gagne face aux tout meilleurs, je suis encore plus satisfait. »