Onzième d'un Tour de Catalogne où la moindre seconde comptait pour les places d'honneur, loin derrière le vainqueur Tadej Pogacar, Wout Poels (Bahrain-Victorious) est revenu sur sa semaine espagnole lors du podcast AD In Koers, qu'il produit avec son compatriote Dylan Van Baarle (Visma-Lease a bike). Une chute, les efforts, le froid, le Néerlandais (36 ans) raconte tout. Et est revenu sur un moment inhabituel qui l'a opposé à un adversaire.
« L'avant-dernier jour, il y a eu une descente technique après 13 kilomètres, explique-t-il, selon les propos rapportés par Wieler Flits. Tout le monde veut se placer à l'avant, donc il y avait du monde. Puis Ivan Garcia Cortina (l'Espagnol de Movistar) est intervenu juste avant le sommet. Il s'est assis et m'a donné un coup de poing dans le haut du bras. Il m'a frappé très fort, m'a fait très mal, j'ai donc eu une grosse dispute avec lui. J'ai demandé pourquoi il avait fait ça, il m'a répondu que c'était toujours la même musique avec moi. Mais je ne fais jamais d'ascension avec lui, car en général il est déjà lâché. »
Une plainte déposée à l'arrivée
Poels, vainqueur d'étape à Saint-Gervais l'an dernier sur le Tour, avoue qu'il avait essayé de se faire sa place, pensant que l'Espagnol, loin d'être un grimpeur, allait lui laisser une ouverture ( « S'il participe à un sprint, je ne vais pas le gêner », soutient Poels). Mais il n'a pas voulu laisser passer cela et a donc déposé une plainte auprès du jury de l'Union cycliste internationale (UCI) à l'arrivée. « Il s'en est tiré avec une amende de 300 francs suisses et une déduction de points UCI, c'était un peu décevant pour moi », juge-t-il.
La scène n'a pas connu de suites : Ivan Garcia Cortina a abandonné le lendemain, lors de la dernière étape.
Le Colombien avait été contrôlé positif par deux fois à cette substance en 2022, et disqualifié du Tour de France, mais pas suspendu : l'usage du tramadol, un antidouleur, n'était alors pas interdit par l'agence mondiale antidopage.