« Que représente le mur de Huy pour vous ?
Un endroit mythique du vélo, que tout le monde connaît car c'est l'arrivée de la Flèche depuis longtemps (1985). C'est cette côte qui a vu de grands coureurs s'imposer, avec des pentes vraiment redoutables. Quand j'avais 14, 15 ans et que je venais de commencer le vélo, mon but était d'arriver en haut sans mettre pied à terre. Au début, j'y allais une fois toutes les trois semaines, un mois, je trouvais ça génial de passer au même endroit que les pros. Après quelques semaines, quelques mois, j'ai réussi, j'ai senti que mon niveau s'améliorait vraiment (sourire). C'est pour dire combien c'est dur.
Y allez-vous régulièrement aujourd'hui ?
Plus jamais ! C'est tellement difficile que ça prend de l'énergie, on ne peut pas avoir de cadence, on ne prend pas de plaisir à monter, on bouge les épaules, on tire sur le guidon... Ça ne sert à rien, entre guillemets. Je la fais juste la veille de la Flèche et c'est là que je la redécouvre. Mais c'est trop dur, trop raide. Je ne connais pas beaucoup de coureurs professionnels dans la région qui vont grimper ça à l'entraînement, il n'y a pas vraiment d'intérêt à y rouler.
Est-ce une fierté de dire qu'on vient de Huy et de cet endroit mythique ?
Évidemment. En général, je fais la Flèche le mercredi et Liège-Bastogne-Liège le dimanche, et j'ai le même sentiment quand je fais les deux courses. Car la Flèche est pour moi un Monument aussi, la course que j'allais voir depuis tout petit, la première que j'ai vue en vrai et à la télé. Pour ma première participation (en 2021), j'étais échappé, je me suis fait reprendre pas loin de la ligne (finalement 82e). C'est une course qui me fait toujours vibrer. Mais cette côte est une des plus explosives et elle ne me convient pas super bien. En général, je travaille pour mes leaders, cette semaine ce sera pour Maxim Van Gils. »